A David sonnet
David d’Angers XIXe siècle Auteur inconnu Source : Louis Huart, Charles Philipon, Galerie de la presse, de la littérature et des beaux-arts, Paris, Aubert, vol. 1, 1841.Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.
Statuaire
À l’heure où l’on est loin de la foule envieuse,
Quand la neige, à minuit, lente, silencieuse,
Tombe aux toits endormis,
Et que seul, ô David, dans ton atelier sombre
Tu veilles au milieu de tes bustes sans nombre
Comme au milieu d’amis ;
Quand la neige, à minuit, lente, silencieuse,
Tombe aux toits endormis,
Et que seul, ô David, dans ton atelier sombre
Tu veilles au milieu de tes bustes sans nombre
Comme au milieu d’amis ;
Modèle du bronze d'Ambroise Paré par David d'Angers 1839 - Musée David d'Angers - Angers (Maine-et-Loire) Selbymay/Wikimédia Commons
Quand ton poêle s’éteint ; quand ta lampe mourante
Tremble à tous ces fronts blancs, et, comme une âme errante
Passe et joue à l’entour,
Bien des fois, n’est-ce pas ? l’enthousiasme austère
Par degrés te saisit et t’enlève à la terre,
Épris d’un noble amour !
Tremble à tous ces fronts blancs, et, comme une âme errante
Passe et joue à l’entour,
Bien des fois, n’est-ce pas ? l’enthousiasme austère
Par degrés te saisit et t’enlève à la terre,
Épris d’un noble amour !
Modèle
du bronze de Marie François Xavier Bichat par David d'Angers - Musée
David d'Angers - Angers (Maine-et-Loire) Selbymay/Wikimédia Commons
Tu penses à la gloire, à l’oubli qu’on redoute,
À semer ici-bas le marbre sur la route
Où d’autres vont venir,
À prendre rang un jour au Panthéon sublime
Des hôtes immortels que ton ciseau ranime
Et garde à l’avenir.
À semer ici-bas le marbre sur la route
Où d’autres vont venir,
À prendre rang un jour au Panthéon sublime
Des hôtes immortels que ton ciseau ranime
Et garde à l’avenir.
Modèle du marbre de Charles-Artus de Bonchamps par David d'Angers - Galerie David d'Angers - Angers (Maine-et-Loire) Selbymay/Wikimédia Commons
Et déjà sous la lampe et ses rayons débiles,
Tu vois autour de toi tes marbres immobiles
Frémir et s’ébranler,
Ils vivent : un regard sort de chaque paupière ;
Comme le Commandeur, tous ces hommes de pierre
Te font signe d’aller.
Tu vois autour de toi tes marbres immobiles
Frémir et s’ébranler,
Ils vivent : un regard sort de chaque paupière ;
Comme le Commandeur, tous ces hommes de pierre
Te font signe d’aller.
Mausolée de Markos Botzaris David d'Angers Steven Constantine(Wikipedia_Corporation)/Wikimédia Commons
Et bientôt, s’agitant, ils passent sur ta tête,
Puis repassent ; et toi, tu voudrais à la fête
Suivre ces grands vieillards :
Telles sur Ossian, au sein des nuits neigeuses,
Se penchent des aïeux les Ombres voyageuses
Que bercent les brouillards.
Puis repassent ; et toi, tu voudrais à la fête
Suivre ces grands vieillards :
Telles sur Ossian, au sein des nuits neigeuses,
Se penchent des aïeux les Ombres voyageuses
Que bercent les brouillards.
Philopœmen blessé 1837 Hauteur : 229 cm. Largeur : 91 cm. Profondeur : 98 cm.Commande de Louis-Philippe, 1831 Musée du Louvre Marie-Lan Nguyen /Wikimédia Commons
Le pan de leur manteau flotte aux vents et te touche ;
Ému, tu sens la voix expirer à ta bouche
Et tes yeux se mouiller ;
Et l’extase pour toi prolonge ce beau rêve,
Jusqu’à ce que ta lampe en mourant te l’enlève
Et te vienne éveiller.
Ému, tu sens la voix expirer à ta bouche
Et tes yeux se mouiller ;
Et l’extase pour toi prolonge ce beau rêve,
Jusqu’à ce que ta lampe en mourant te l’enlève
Et te vienne éveiller.
Modèles des statues de Damnacus, Roland, Charles d'Anjou, Philippe Auguste, Louis I Duc d'Anjou Roi de Sicile, Robert le Fort par David d'Angers - Galerie David d'Angers - Angers (Maine-et-Loire) Selbymay/Wikimédia Commons
Hélas ! dans les cités la foule qui sommeille ;
Çà et là, vers minuit, l’artiste en pleurs qui veille
Et lève au ciel les bras,
Et quelques noms sacrés que toujours lui ramène
Un ardent souvenir, c’est là la gloire humaine,
David, et tu l’auras !
Çà et là, vers minuit, l’artiste en pleurs qui veille
Et lève au ciel les bras,
Et quelques noms sacrés que toujours lui ramène
Un ardent souvenir, c’est là la gloire humaine,
David, et tu l’auras !
Copie de la statue de Gutenberg de Strasbourg (Place Gutenberg) par David d'Angers . Dans la cour des anciens bâtiments de l'Imprimerie Nationale, Paris 15e arrondissement. Bronze Siren-Com/Wikimédia Commons
Tu l’auras ; car, puisant dans ta pierre féconde,
D’Argos à Panama tu vas orner le monde
D’illustres monuments ;
Tu peuples de héros les vieux ponts de nos villes,
Les continents nouveaux, et les lointaines îles,
Et les tombeaux dormants.
D’Argos à Panama tu vas orner le monde
D’illustres monuments ;
Tu peuples de héros les vieux ponts de nos villes,
Les continents nouveaux, et les lointaines îles,
Et les tombeaux dormants.
Pierre Jean David dit David d’Angers, né à Angers le 12 mars 1788 et mort à Paris le 5 janvier 1856, âgé de 67 ans, est un sculpteur français.
Il produit une quantité de monuments, tombeaux, statues, bustes, et bas-reliefs, dont le célèbre fronton du Panthéon de Paris en 1837. Dans les années 1830, il sculpte une importante série de portraits en médaillons de personnalités contemporaines dans laquelle il applique les principes de la phrénologie à un niveau esthétique.
Il produit une quantité de monuments, tombeaux, statues, bustes, et bas-reliefs, dont le célèbre fronton du Panthéon de Paris en 1837. Dans les années 1830, il sculpte une importante série de portraits en médaillons de personnalités contemporaines dans laquelle il applique les principes de la phrénologie à un niveau esthétique.
Fronton où est inscrite l'épigraphe du Panthéon, orné du bas-relief sculpté par David d'Angers en 1837.Kadellar/Wikimédia Commons
Ami du poète Aloysius Bertrand, il fait éditer à titre posthume son recueil de poèmes Gaspard de la nuit en 1842.
En 1848, il est élu représentant du peuple par le département de Maine-et-Loire et, en 1852, il quitte la France et fait route vers la Grèce. Sa santé déclinant, il rentre en France où il meurt le 5 janvier 1856. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise de Paris (39e division)
En 1848, il est élu représentant du peuple par le département de Maine-et-Loire et, en 1852, il quitte la France et fait route vers la Grèce. Sa santé déclinant, il rentre en France où il meurt le 5 janvier 1856. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise de Paris (39e division)
Wikipédia
De bien beaux mots et de superbes sculptures.
RépondreSupprimerBises et belle nuit Claudine
J'aurai encore appris grâce à toi et tes articles très instructifs.
RépondreSupprimerMerci de ton commentaire, et oui, Pépita est une vraie minette mais elle saute très rarement !!!
Merci Claudine et gros bisous
je ne connaissais pas cette poésie.mais le rêve qu'il écrit...s'envole et s'y exprime une belle philosophie....j'aime la décoration héraldique qui l'entoure........bonne soirée....bises amicales
RépondreSupprimerclaude
bon week end
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