William Chapman — Les Fleurs de givre
L’Année canadienne
Août
Le soleil est toujours brûlant ; et les blés d’or,
Autour des seuils, au bord des eaux, le long des sentes,
Au souffle assoupissant du fiévreux Thermidor
Balancent tristement leurs ondes languissantes.
Avec les blés les fruits, déjà mûrs, charment l’œil.
L’ombreux verger rougeoie, et le pré chaud rayonne.
Notre terre féconde étale avec orgueil
Tous les dons de Cérès, tous les dons de Pomone.
Le soleil est toujours brûlant ; mais les campeurs
S’ébattent dans les flots de l’aurore aux étoiles.
Et le Soir, dans les plis transparents de ses voiles,
Nous apporte parfois d’enivrantes fraîcheurs.
La rosée à foison choit des blanches nuées
Sur les gazons roussis ; et, belle d’abandon,
Mainte femme alanguie, accoudée au balcon,
Livre au vent de la nuit ses tresses dénouées.
Tous les amusements ont fuit de la cité.
De Vaudreuil à Gaspé le Plaisir nous allèche,
Nous prodigue les bains, les régates, la pêche,
Le gazouillis des eaux, l’air et la liberté.
Le soleil est toujours brûlant ; mais de nos rives
Et de nos monts altiers, en de bruyants essaims,
Les touristes cossus des grands États voisins
Animent les hôtels, les bosquets, les eaux vives.
Et, pendant qu’assoiffés de frais, de gais flâneurs
S’en vont, sous le feuillage ombreux, manger sur l’herbe,
Revenus de leurs champs glanés, des moissonneurs,
Joyeux, le rye en main, mouillent la grosse gerbe.
L’Année canadienne
Août
Le soleil est toujours brûlant ; et les blés d’or,
Autour des seuils, au bord des eaux, le long des sentes,
Au souffle assoupissant du fiévreux Thermidor
Balancent tristement leurs ondes languissantes.
Avec les blés les fruits, déjà mûrs, charment l’œil.
L’ombreux verger rougeoie, et le pré chaud rayonne.
Notre terre féconde étale avec orgueil
Tous les dons de Cérès, tous les dons de Pomone.
Le soleil est toujours brûlant ; mais les campeurs
S’ébattent dans les flots de l’aurore aux étoiles.
Et le Soir, dans les plis transparents de ses voiles,
Nous apporte parfois d’enivrantes fraîcheurs.
La rosée à foison choit des blanches nuées
Sur les gazons roussis ; et, belle d’abandon,
Mainte femme alanguie, accoudée au balcon,
Livre au vent de la nuit ses tresses dénouées.
Tous les amusements ont fuit de la cité.
De Vaudreuil à Gaspé le Plaisir nous allèche,
Nous prodigue les bains, les régates, la pêche,
Le gazouillis des eaux, l’air et la liberté.
Le soleil est toujours brûlant ; mais de nos rives
Et de nos monts altiers, en de bruyants essaims,
Les touristes cossus des grands États voisins
Animent les hôtels, les bosquets, les eaux vives.
Et, pendant qu’assoiffés de frais, de gais flâneurs
S’en vont, sous le feuillage ombreux, manger sur l’herbe,
Revenus de leurs champs glanés, des moissonneurs,
Joyeux, le rye en main, mouillent la grosse gerbe.
parfaite évocation de l'été ... qui malheureusement se dessine fort humide en Bretagne...
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