William Chapman — Les Fleurs de givre
L’Année canadienne
Février
Le soleil maintenant allonge son parcours ;
L’aube plus tôt sourit aux bois impénétrables ;
Mais l’air est toujours vif, l’autan rugit toujours
Parmi les rameaux nus et glacés des érables.
L’avalanche sans fin croule du ciel blafard ;
Nos toits tremblent au choc incessant des tempêtes.
Cependant à travers bise, neige, brouillard,
Nous formons de nos jours une chaîne de fêtes.
Et tous les rudes sports d’hiver battent leur plein
Au milieu de clameurs follement triomphales ;
Sur des flots dont le gel fit un cirque opalin
Les grands trotteurs fumants distancent les rafales.
Sur le ring ou l’étang par le vent balayé
Le gai patineur file ou tourne à perdre haleine.
Le sourire à la lèvre et la raquette au pied,
Des couples d’amoureux cheminent dans la plaine.
Par un souffle inconnu chacun est emporté.
Dans tous les yeux le feu du plaisir étincelle ;
Et dans le bourg naissant comme dans la cité
Le bruyant Carnaval agite sa crécelle.
Les hôtels sont bondés de lointains visiteurs.
Maint pierrot dans la rue étale sa grimace.
La nuit, torches aux poings, les fougueux raquetteurs
S’élancent à l’assaut des grands palais de glace.
À d’émouvants tournois la multitude accourt.
Tout le peuple s’ébat, tout le peuple festoie,
Car, puisque Février est le mois le plus court,
Il voudrait s’y griser de la plus longue joie.
L’Année canadienne
Février
Le soleil maintenant allonge son parcours ;
L’aube plus tôt sourit aux bois impénétrables ;
Mais l’air est toujours vif, l’autan rugit toujours
Parmi les rameaux nus et glacés des érables.
L’avalanche sans fin croule du ciel blafard ;
Nos toits tremblent au choc incessant des tempêtes.
Cependant à travers bise, neige, brouillard,
Nous formons de nos jours une chaîne de fêtes.
Et tous les rudes sports d’hiver battent leur plein
Au milieu de clameurs follement triomphales ;
Sur des flots dont le gel fit un cirque opalin
Les grands trotteurs fumants distancent les rafales.
Sur le ring ou l’étang par le vent balayé
Le gai patineur file ou tourne à perdre haleine.
Le sourire à la lèvre et la raquette au pied,
Des couples d’amoureux cheminent dans la plaine.
Par un souffle inconnu chacun est emporté.
Dans tous les yeux le feu du plaisir étincelle ;
Et dans le bourg naissant comme dans la cité
Le bruyant Carnaval agite sa crécelle.
Les hôtels sont bondés de lointains visiteurs.
Maint pierrot dans la rue étale sa grimace.
La nuit, torches aux poings, les fougueux raquetteurs
S’élancent à l’assaut des grands palais de glace.
À d’émouvants tournois la multitude accourt.
Tout le peuple s’ébat, tout le peuple festoie,
Car, puisque Février est le mois le plus court,
Il voudrait s’y griser de la plus longue joie.
Gros bisous à tous
Comme tu sais bien jongler avec les mots et écrire de jolis poèmes.
RépondreSupprimerJ'ai du mal à lire les poèmes car je suis trop "concrète" et aime comprendre ce que je lis. C'est un tort je le sais, et j'apprends à lire tes poèmes comme un beau chant qu'on écoute.
Je reste ouverte à ce qui est nouveau pour moi.
Merci Claudine et gros bisous
il est frais et limpide ce poéme hivernal...mais tendre aussi..;je viens de faire un tour rapide et découvert un trés beau blog...je reviendrai c'est certain...merci de ce partage trés poétique...merci aussi d'être venue chez moi...n'ai pas d'inquiétude je continue ...bonne journée..;amicalement bisous
RépondreSupprimerclaude:lagardére
Un petit coucou en passant....Bises glacées...
SupprimerMerci pour ce beau poème plein de fraîcheur, de douceur, j'aime beaucoup et merci pour ta gentille visite. Bonne soirée. Bisous
RépondreSupprimermerci tout simplement. Merci
RépondreSupprimerQuel beau poème de circonstance...
RépondreSupprimertrès bon w.end au chaud, bises.
Que c'est beau chez toi ! Tous tes mots m'enchantent ...
RépondreSupprimerA bientôt ...